Les États-Unis et la Chine demeurent les nations les plus influentes en matière de Soft Power mondial
Les États-Unis et la Chine demeurent les nations les plus influentes en matière de Soft Power mondial, selon la dernière édition du Global Soft Power Index publié par Brand Finance. Le Royaume-Uni glisse à la 3ᵉ place, devancé par une Chine en pleine ascension, tandis que le Japon (4ᵉ), l'Allemagne (5ᵉ) et la France (6ᵉ) complètent le top 6. Malgré leur première place avec un score record de 79,5 sur 100, les États-Unis voient leur réputation s'éroder, notamment à cause des tensions politiques internes et de l'incertitude entourant la présidence de Donald Trump. Leur image de bonne gouvernance chute à la 10ᵉ place mondiale, révélant un affaiblissement du Soft Power américain malgré leur influence économique et culturelle toujours dominante. « L'incertitude politique et les divisions internes nuisent à l'image mondiale des États-Unis, menaçant leur position dans les classements futurs. » – David Haigh, Président de Brand Finance
Pour la première fois, la Chine surpasse le Royaume-Uni en se hissant à la 2ᵉ place mondiale avec un score de 72,8 sur 100. Cette progression résulte de stratégies ambitieuses comme les projets Belt and Road, une ouverture post-pandémique, et un engagement accru envers le développement durable. « La Chine récolte les fruits de ses investissements en Soft Power, surpassant le Royaume-Uni pour la première fois en six ans. » – David Haigh La France maintient sa 6ᵉ place tout en enregistrant une progression notable de +1,2 point dans le Top 10. Connue pour son patrimoine culturel et son influence économique croissante, elle peine toutefois à améliorer son image en termes de gouvernance et de valeurs sociales, chutant respectivement aux 17ᵉ et 24ᵉ places. « La France doit moderniser son Soft Power en équilibrant héritage culturel et valeurs contemporaines pour rester compétitive. » – Bertrand Chovet, Directeur Général de Brand Finance France
Le Royaume-Uni recule à la 3ᵉ place, éclipsé par la Chine. Son image de marque stagne, notamment dans les domaines du commerce et de la gouvernance, respectivement en 6ᵉ et 3ᵉ places. « La création du UK Soft Power Council est un pas en avant, mais une stratégie plus dynamique est nécessaire. » – David Haigh
Les pays du Moyen-Orient voient leur Soft Power diminuer, à l'exception des Émirats Arabes Unis qui maintiennent leur 10ᵉ place mondiale, grâce à une économie diversifiée et un climat d’investissement positif. Le Salvador se démarque en gagnant 35 places et atteignant la 82ᵉ position, soutenu par une perception accrue de stabilité politique et un climat économique favorable. Les nations engagées dans des conflits militaires voient leur Soft Power affecté. Israël chute à la 33ᵉ place, perdant 42 places en réputation. L'Ukraine et la Russie enregistrent également des baisses significatives, illustrant les défis liés aux conflits géopolitiques.
Le Global Soft Power Index repose sur une enquête menée auprès de 170 000 personnes dans plus de 100 pays, évaluant 193 nations sur 55 critères. Il est reconnu comme l'étude la plus complète sur les perceptions mondiales des marques nationales. « Le Soft Power n'est plus un jeu à somme positive : les gains des leaders mondiaux se font désormais au détriment des autres. » – Konrad Jagodzinski, Place Branding Director, Brand Finance
L'édition 2025 du Global Soft Power Index met en lumière une polarisation croissante entre les nations les plus influentes et les autres, accentuant un écart de puissance où les leaders consolident leur position tandis que les moins performants s'éloignent encore davantage.
Ce rapport met en évidence les dynamismes géopolitiques actuels, montrant que le Soft Power est désormais un champ de bataille où influence culturelle, reconnaissance internationale et stratégies économiques définissent la place des nations sur l'échiquier mondial. Ce nouveau regard sur le Soft Power mondial incite à repenser les stratégies internationales pour rester compétitif dans un monde en constante évolution.