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Ces politiques français qui travaillent pour le Qatar

Au moins une cinquantaine de femmes et hommes exerçant de hautes fonctions en France entretiennent des relations ambiguës avec le Qatar.

Ces politiques français qui travaillent pour le Qatar
World
Jul 30, 2024
Par 
Tom Benoît

Selon Luke Vidal, avocat au barreau de Paris, au moins une cinquantaine de femmes et hommes exerçant de hautes fonctions en France entretiennent des relations ambiguës avec le Qatar.

Luke Vidal défend actuellement Ali Salem, poursuivit pour des raisons aussi imprécises qu'arbitraires par le Qatar. Ali Salem, ancien employé de Al Jazeera, a raconté avoir été persécuté, emprisonné et torturé dans des conditions sordides. Comme le souligne son avocat, malgré cela, la France préfère que ce type de faits soient minimisés dans la plupart des médias. Il serait de mauvais genre d'admettre qu’un pays qui achète encore beaucoup de nos titres obligataires et pour lequel Paris déroule régulièrement le tapis rouge commet dans l'intervalle des actes d’une telle atrocité.

Au-delà de ce cas, de plus en plus d’affaires indignent l'opinion publique et les acteurs mondiaux des droits de l’homme. Encore très récemment, ce sont les situations de Omar Chok et Tayeb Benabderrahmane qui scandalisaient lors de la 56e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Pour ce dernier, l’avenir est d’autant plus inquiétant. En effet, alors qu’il a été condamné à mort par contumace, là encore, même si l’affaire a provoqué l'intérêt de bien des presses, sur le plan judiciaire le silence le temps long l’emportent.

Affaire Rachida Dati 

Rachida Dati avait préféré répondre avec un humour grinçant cet hiver lorsque l’Obs dévoilait dans ses colonnes ses juteux contrats avec le Qatar. Cette fois-ci, il ne s’agissait pas simplement d’un emballement médiatique. En effet, le 26 novembre 2020, la future ministre de la Culture était conviée au 15e étage du Palais de Justice de Paris, interrogée par deux juges d’instruction à propos des 900 000 euros qu’elle avait touchés de Renault-Nissan entre 2010 et 2012 alors qu’elle était encore députée européenne.

Bien plus qu’un peu de trafic d’influence, l’Obs démontrait que l'écosystème de Rachida Dati, entre argent du Qatar versé sur des comptes bancaires discrets et mandats publics en France, était plus ambiguë que ce que l’actuelle ministre d’Emmanuel Macron veut bien admettre.

Pour tout comprendre d’un scandale d’État de notre temps, nous vous laissons regarder notre long format exclusif.

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