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Alain Juppé : “Je n’aime pas beaucoup le mot de souveraineté économique”

Alain Juppé critique la souveraineté économique, soulignant l’importance de l’autonomie et de la coopération internationale.

Alain Juppé : “Je n’aime pas beaucoup le mot de souveraineté économique”
Politique
Jul 30, 2024
Par 
Tom Benoît

Alain Juppé : “Je n’aime pas beaucoup le mot de souveraineté économique”

Il y a quelques semaines Alain Juppé était l’invité de l'émission Face aux territoires (partenaire de Géostratégie magazine) diffusée sur TV5Monde. L’occasion d’un échange avec Tom Benoit. Visiblement, le directeur de la rédaction de Géostratégie et l’ancien Premier ministre n’ont pas exactement la même approche de la souveraineté économique. Extrait. Entretien à revoir en intégralité sur la plateforme vidéo de Géostratégie magazine.

Alain Juppé : Je n’aime pas beaucoup le mot de souveraineté économique. Je trouve que ça ne veut rien dire.

Tom Benoit : Pourquoi ?

Parce que ça n'existe pas. La souveraineté ça consiste à pouvoir se passer des autres.

Oui.

On peut se passer des autres ? Évidemment non. Il faut une autonomie, il faut une marge de manœuvre nationale – et d'ailleurs les Français ne sont pas favorables à ce qu’on ferme les frontières.

Sur le sujet purement économique, ne pensez-vous pas que l’un des fleurons français qu’était EDF reposait sur un principe de souveraineté économique ? Cela consistait d'ailleurs à pouvoir se passer des autres…

Non, au contraire. Pas du tout. On se passait tellement des autres, qu’on leur vendait notre électricité. Cette idée de se passer des autres n’a pas de sens. Nous sommes solidaires du marché européen. Produire des médicaments bien sûr, avoir une marge de manœuvre…

Si demain nous fermions les frontières, comment feraient les viticulteurs ?

Bruno Le Maire a déclaré que nous lèverons 284 milliards sur les marchés en 2024. Quels sont les pays qui achètent de la dette française aujourd'hui ?

Vous faites justement la démonstration que nous ne sommes pas seuls au monde. Le vrai défi ; je n’aimerais pas être à la place de Bruno Le Maire (sourire), c’est effectivement de maîtriser nos déficits publics et notre endettement.

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